Le Collectif Curry Vavart a le plaisir de vous inviter au vernissage de la 52e exposition du CP5 :
.・.・. SABAT MATER .・.・.
.Entre engagements artistiques et questionnements féministes
dans les œuvres de Marianne Pradier et Cécile Hadj-Hassan.
Commissariat d'exposition par Ana Bordenave
D'un côté, les peintures de Marianne Pradier inventent de nouvelles icônes et nous mettent face à des personnages étranges et masqués, questionnant les stéréotypes de genre et le lien entre masque et identité. D'un autre côté Cécile Hadj-Hassan à travers de nombreux média (photographie, vidéo, installation, sculpture), dessine les relations entre espaces culturels et construction des identités, particulièrement autour de la notion de «féminin», s'inspirant de sa propre histoire culturelle et familiale, entre la France et le Liban.
Ce qui rapproche ces deux univers, c'est une interrogation commune autour de la construction et la normalisation des identités féminines et sexuées. Ce qui relie ces artistes, ce n'est pas un thème, c'est leur engagement.
Du latin «la mère se tenait debout», le titre de l'exposition se réfère aux premières paroles de deux séquences liturgiques catholiques du XIIIème siècle : Stabat Mater dolorosa, décrivant la souffrance de Marie devant son fils crucifié, et Stabat Mater speciosa, décrivant ses joies lors de sa naissance. Incarnation des normes patriarcales, en se la réappropriant, nous affirmons notre volonté de créer de nouvelles références symboliques et culturelles.
Le CP5 est un espace d’expositions artistique éphémère, installé dans le hall d’entrée d’un ancien vestiaire SNCF, complètement habillé de contreplaqué 5mm pour ce projet.
Il y a encore deux ans, ce bâtiment des années 20, situé dans le 18e arrondissement de Paris, accueillait les derniers ouvriers du site SNCF Pajol, actuellement en réaménagement. Le hall d’entrée est une place de choix : seul et unique accès aux vestiaires, douches et réfectoire, utilisés par plusieurs centaines de cheminots chaque jour, des vitrines destinées à l’affichage syndicale occupaient ses murs.
Aujourd’hui, le bâtiment désaffecté a été investi par le collectif d’artistes Curry Vavart en convention avec la SNCF. Des ateliers et bureaux partagés, une salle de répétitions, installés temporairement jusqu’à réhabilitation du bâtiment, reçoivent les artistes et associations membres du collectif.
Investies à plusieurs reprises par les artistes pour présenter leur travail, c’est de ces vitrines qu’est parti le projet du CP5 afin de doter le bâtiment d’un espace d’exposition optimisé.