CP5 #29

Le Collectif Curry Vavart a le plaisir de vous inviter au vernissage de la 29e exposition du CP5 :

.・.・. RIQUET A LA HOUPPE .・.・.

Chimène Denneulin, Frédéric Liver, Chloé Silbano, Adel Tincelin

 

CP5          

Riquet à la Houppe est un conte de Charles Perrault publié en 1697 qui préfigure l’art contemporain. C’est l’histoire d’une reine qui accoucha d'un enfant très laid, mais une fée qui se trouvait là à sa naissance dit à la reine que, bien que son fils soit laid, il aurait beaucoup d'esprit et pourrait le transmettre à sa bien aimée.

Ainsi, l'amour donne l'esprit et la beauté à tout ce qu'il aime. Le conte de Charles Perrault annonce que la beauté morale ou physique n'existe que dans les yeux du spectateur, cela préfigure la phrase de Marcel Duchamp : « c’est le regardeur qui fait l’œuvre ». Et tous les problèmes qui s’ensuivent de la discordance entre un large public orienté vers la surconsommation de la nouveauté et un art contemporain qui poétise le déjà-vu, le déjà là.

Riquet à la Houppe signifie en normand, contrefait, bossu. La rue Riquet jette un pont entre le 18e et le 19e arrondissement, pont sur lequel s’affronte parfois des jeunes des deux arrondissements.

Juste avant le pont, côté 18e, l’association AGETA / Collectif Curry Vavart qui redonne de la vie et de l’esprit à des espaces abandonnés.

Dans cette exposition, nous avons décidé de présenter des artistes qui travaillent sur ce projet du regard posé sur le quotidien, mais d’un autre point de vue.

Ce n’est pas l’œuvre, ni le lieu qui sont riches de beauté et d’esprit, mais ceux qui leurs insufflent ce supplément d’âme et ceux qui la perçoive.

Laurent Quénéhen, commissaire de l’exposition


Vernissage le 19 Mars 2015 à partir de 18h

Performance produite par Chloé Silbano à 19h30 à partir de 18h

Projection Brigade des Images à 21h, les Illusions Nécessaires.

72 rue Riquet 75018 Paris
M° Riquet/Marx Dormoy

contact: CP5@curry-vavart.com

Chimène Denneulin arpente le monde pour en saisir, par le médium photographique, la globalité à travers la diversité des stigmates de la mondialisation et les références culturelles communes. Par un processus d’hybridation et de mises en échos de formes à priori sans lien, par delà leurs origines géographiques multiples, Chimène Denneulin use autant des qualités naturalistes de la photographie que de la couleur pure.

Frédéric Liver grave des figures sur des palissades de chantier, des personnages de la révolution française comme Alphonse Baudin, médecin et député de l’assemblée nationale mort sur une barricade ou encore un animal sauvage, comme la panthère ex-monument parisien fondu durant la seconde guerre et Vichy… ils ressurgissent du passé comme des fantômes oubliés.

Chloé Silbano intervient sur le réel dans ses œuvres et ses performances en y apportant son propre regard, plus caustique, plus poétique. Ce sont des détails de la vie, des fissures, une lettre de la caisse d’allocation familiale, la disparition des maisons de banlieue. Elle utilise des matériaux qui ne sont pas toujours nobles, mais le deviennent.

Adel Tincelin présente un ensemble d'images tirées des « Archives », un de ses livres qui a pour axe un parcours parisien et le chantier. C’est un ensemble d'images qui vont de chantier en chantier le long du périphérique urbain. Adel photographie nos territoires en transformation, des cartes postales qui ne s’éditent pas, dont on ne propage pas les vues, un entre-deux monde discret et poétique.

 

Le CP5 est un espace d’expositions artistique éphémère, installé dans le hall d’entrée d’un ancien vestiaire SNCF, complètement habillé de contreplaqué 5mm pour ce projet.
Il y a encore deux ans, ce bâtiment des années 20, situé dans le 18e arrondissement de Paris, accueillait les derniers ouvriers du site SNCF Pajol, actuellement en réaménagement. Le hall d’entrée est une place de choix : seul et unique accès aux vestiaires, douches et réfectoire, utilisés par plusieurs centaines de cheminots chaque jour, des vitrines destinées à l’affichage syndicale occupaient ses murs.
Aujourd’hui, le bâtiment désaffecté a été investi par le collectif d’artistes Curry Vavart en convention avec la SNCF. Des ateliers et bureaux partagés, une salle de répétitions, installés temporairement jusqu’à réhabilitation du bâtiment, reçoivent les artistes et associations membres du collectif.
Investies à plusieurs reprises par les artistes pour présenter leur travail, c’est de ces vitrines qu’est parti le projet du CP5 afin de doter le bâtiment d’un espace d’exposition optimisé.

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